Bonne année 2012 à tous ; qu’elle
soit empathique, créative, prospère, inventive, aimante et ludique.
Merci à ceux qui lisent ce blog et désolé
pour le retard pris pour cause d’agenda bouleversé durant la fin d’année 2011
et début d’année 2012.
A l'instar des astrologues, des voyants et
autres marabouts qui pullulent dans nos sociétés craintives du vide et de
l'avenir, le veilleur et scénariste que je suis doit se mouiller et donc se
plier à un exercice de perspectives.
Voici une petite projection ludique et intuitive
de ce que pourrait être cette année 2012 dans les secteurs : scientifique et
technologiques, créatifs, politique et sociétal. Le domaine économique
englobe en quelque sorte tous ces secteurs.
En dehors d’une veille assidue je suis
parti de deux postulats pour imaginer les tendances à venir.
Les postulats :
11) La
crise étant désormais ancrée dans les esprits, l’absence de renouveau et de
perspectives claires tendent à pousser les individus vers le repli sur soi comme
vers des valeurs sûrs, tout ce qui peut rassurer. Mais paradoxalement ce repli va créer de nouveau le besoin de l'autre et de l'échange. Par ailleurs le mélange
public privé commence à atteindre son paroxysme et je pense qu’une forme de
lassitude va s’installer chez tout à chacun autant dans les médias que dans les réseaux sociaux. Il y a donc à mon sens à la fois
un vrai besoin d’authenticité d’un côté et un renouveau inévitable de la
création, de l’invention, de la sublimation d’histoire dans la fiction et non dans
« le réel ». Le storytelling a donc aujourd’hui une capacité de
croissance très forte mais à condition d’être au service soit de fictions pures
soit de produits commerciaux, et non de la politique ou du sociétale qui sont
des domaines dont l’authenticité va certainement être une valeur gagnante.
22) Depuis
quelques années l'obsession de la fin du monde hante les écrans de cinéma,
particulièrement du côté américain. Il y a évidement l'interprétation mystique
du calendrier Mayas, mais il y a aussi une angoisse claustrophobe d'un monde
qui devient fermé. Paradoxalement la mondialisation qui a ouvert les frontières
plus que jamais nous a aussi mis face à une terrible et implacable réalité, il
n’y a plus de frontières physique à dépasser, nous sommes à des dizaines de
générations d’avoir la possibilité d’explorer l’espace et avec la disparition
du « divin » (tout du moins dans le monde occidental) l’angoisse
d’être cantonné à notre petite planète est de plus en plus importante, d’autant
que depuis quatre générations il est inscrit dans notre conscience que nous
pouvons nous détruire (armement nucléaire, chimique, biologique) sans l’aide de
Dieu ou d’une pandémie venue d’on ne sait où. Mais voilà l’homme à besoin d’espace,
de perspectives et de projections. Que reste t-il alors à explorer ?
Science et Technologie
- Tout ce qui est touche l’infiniment petit
reste un champ vertigineux à explorer et à exploiter, le monde sera nano ou ne
sera pas pour ce qui est des applications scientifiques dans la technologie.
L’infiniment petit ouvre des perspectives presque aussi vaste que celle
offertes aux navigateurs découvreurs de la fin du XVe siècle. Voici, tout comme
les recherche sur le cerveau, un espace dont les limites sont encore
indéfinies. J'ajouterais que l'on va voir de plus en plus d'applications liées au recherches sur l'alliance entre le biologique, l'électronique et l'informatique.
Univers
créatifs
-
Le sentiment de fin du monde et d’absence
d’univers à explorer va remettre au goût du jour la sublimation de l’Aventure comme celle de la Psyché. En d’autres termes nous pouvons
penser que les aventuriers, les héros et les univers qui vont se développer
vont s’inspirer des époques où l’homme à fait de grandes découvertes, le bas
moyen âge et la renaissance devraient être très inspirants pour les créateurs,
beaucoup d’œuvres devraient porter sur la recherche d’autres mondes, sur le
nouveau départ, sur la quête de nouvelles connaissances. Tout comme le désir de remettre au goût du
jour des héros rebelles et généreux qui sont des catharsis indispensable en temps
de crise.
En ce qui concerne la psyché, voilà aussi un territoire dont le
savoir en est encore aux balbutiements. Les peurs, les angoisses, la folie,
sont des thèmes qui seront certainement exploités dans de nombreux films,
série, livres voir même jeux en réseaux.
Monde
politique
- Année électorale majeure pour la France et
les États-Unis, où l’on va retrouver un constat commun : la crise et les
efforts. Mais par de là le clivage gauche/droite c’est plutôt un affrontement
entre le désir de repli exprimé par à la méfiance à l’égard du monde et à la
peur de l’autre et le désir de conquête par la confiance et l’innovation qui
risque d’animer les débats politiques. Là aussi l’authenticité et l’inventivité
devraient trouver un espace pour s’exprimer.
De la cité
- Quant au domaine sociétal, il est aisé de
penser que de plus en plus d’individus vont se regrouper pour vendre et
acheter, pour partager des savoirs et échanger des biens comme des services.
Non seulement la crise va engendrer de nouveaux comportements (ou plutôt
réintégrer des comportements plus solidaires), mais surtout va pousser certains
à innover et inventer de nouveaux services. Par ailleurs les modes de
consommations iront aussi vers des produits et services où le savoir faire, la
qualité et l’authenticité primeront. D’un côté mieux partager pour acheter
moins cher pour ce qui est du quotidien et du « superficiel » d’un
autre côté investir dans la durée, la solidité et la proximité (voir l’éthique).
Pour résumer, si l’on devait faire un parallèle
avec l’histoire, nous sommes soit à l’aube d’une renaissance, soit au
crépuscule d’un moyen âge. C’est selon la façon dont on voit le verre, à moitié
plein ou vide J.
Dans tout les cas cette année sera unique comme toutes celles qui l’ont précédée
et qui lui succéderont.
Quant au XXIe siècle (oui voilà une
prévision bien présomptueuse) place à Arthur Rimbaud :