vendredi 20 janvier 2012

Bonne année 2012. Petite anticipation des mois à venir


Bonne année 2012 à tous ; qu’elle soit empathique, créative, prospère, inventive, aimante et ludique.
Merci à ceux qui lisent ce blog et désolé pour le retard pris pour cause d’agenda bouleversé durant la fin d’année 2011 et début d’année 2012.

A l'instar des astrologues, des voyants et autres marabouts qui pullulent dans nos sociétés craintives du vide et de l'avenir, le veilleur et scénariste que je suis doit se mouiller et donc se plier à un exercice de  perspectives.
Voici une petite projection ludique et intuitive de ce que pourrait être cette année 2012 dans les secteurs : scientifique et technologiques, créatifs, politique et sociétal.  Le domaine économique englobe en quelque sorte tous ces secteurs.

En dehors d’une veille assidue je suis parti de deux postulats pour imaginer les tendances à venir.

Les postulats :
11)      La crise étant désormais ancrée dans les esprits, l’absence de renouveau et de perspectives claires tendent à pousser les individus vers le repli sur soi comme vers des valeurs sûrs, tout ce qui peut rassurer. Mais paradoxalement ce repli va créer de nouveau le besoin de l'autre et de l'échange. Par ailleurs le mélange public privé commence à atteindre son paroxysme et je pense qu’une forme de lassitude va s’installer chez tout à chacun autant dans les médias que dans les réseaux sociaux. Il y a donc à mon sens à la fois un vrai besoin d’authenticité d’un côté et un renouveau inévitable de la création, de l’invention, de la sublimation d’histoire dans la fiction et non dans « le réel ». Le storytelling a donc aujourd’hui une capacité de croissance très forte mais à condition d’être au service soit de fictions pures soit de produits commerciaux, et non de la politique ou du sociétale qui sont des domaines dont l’authenticité va certainement être une valeur gagnante.

22)      Depuis quelques années l'obsession de la fin du monde hante les écrans de cinéma, particulièrement du côté américain. Il y a évidement l'interprétation mystique du calendrier Mayas, mais il y a aussi une angoisse claustrophobe d'un monde qui devient fermé. Paradoxalement la mondialisation qui a ouvert les frontières plus que jamais nous a aussi mis face à une terrible et implacable réalité, il n’y a plus de frontières physique à dépasser, nous sommes à des dizaines de générations d’avoir la possibilité d’explorer l’espace et avec la disparition du « divin » (tout du moins dans le monde occidental) l’angoisse d’être cantonné à notre petite planète est de plus en plus importante, d’autant que depuis quatre générations il est inscrit dans notre conscience que nous pouvons nous détruire (armement nucléaire, chimique, biologique) sans l’aide de Dieu ou d’une pandémie venue d’on ne sait où. Mais voilà l’homme à besoin d’espace, de perspectives et de projections. Que reste t-il alors à explorer ?

Science et Technologie

-       Tout ce qui est touche l’infiniment petit reste un champ vertigineux à explorer et à exploiter, le monde sera nano ou ne sera pas pour ce qui est des applications scientifiques dans la technologie. L’infiniment petit ouvre des perspectives presque aussi vaste que celle offertes aux navigateurs découvreurs de la fin du XVe siècle. Voici, tout comme les recherche sur le cerveau, un espace dont les limites sont encore indéfinies. J'ajouterais que l'on va voir de plus en plus d'applications liées au recherches sur l'alliance entre le biologique, l'électronique et l'informatique.

      Univers créatifs

-          Le sentiment de fin du monde et d’absence d’univers à explorer va remettre au goût du jour la sublimation de l’Aventure comme celle de la Psyché. En d’autres termes nous pouvons penser que les aventuriers, les héros et les univers qui vont se développer vont s’inspirer des époques où l’homme à fait de grandes découvertes, le bas moyen âge et la renaissance devraient être très inspirants pour les créateurs, beaucoup d’œuvres devraient porter sur la recherche d’autres mondes, sur le nouveau départ, sur la quête de nouvelles connaissances.  Tout comme le désir de remettre au goût du jour des héros rebelles et généreux qui sont des catharsis indispensable en temps de crise.

    En ce qui concerne la psyché, voilà aussi un territoire dont le savoir en est encore aux balbutiements. Les peurs, les angoisses, la folie, sont des thèmes qui seront certainement exploités dans de nombreux films, série, livres voir même jeux en réseaux.












Monde politique

-        Année électorale majeure pour la France et les États-Unis, où l’on va retrouver un constat commun : la crise et les efforts. Mais par de là le clivage gauche/droite c’est plutôt un affrontement entre le désir de repli exprimé par à la méfiance à l’égard du monde et à la peur de l’autre et le désir de conquête par la confiance et l’innovation qui risque d’animer les débats politiques. Là aussi l’authenticité et l’inventivité devraient trouver un espace pour s’exprimer.

De la cité

-      Quant au domaine sociétal, il est aisé de penser que de plus en plus d’individus vont se regrouper pour vendre et acheter, pour partager des savoirs et échanger des biens comme des services. Non seulement la crise va engendrer de nouveaux comportements (ou plutôt réintégrer des comportements plus solidaires), mais surtout va pousser certains à innover et inventer de nouveaux services. Par ailleurs les modes de consommations iront aussi vers des produits et services où le savoir faire, la qualité et l’authenticité primeront. D’un côté mieux partager pour acheter moins cher pour ce qui est du quotidien et du « superficiel » d’un autre côté investir dans la durée, la solidité et la proximité (voir l’éthique).

Pour résumer, si l’on devait faire un parallèle avec l’histoire, nous sommes soit à l’aube d’une renaissance, soit au crépuscule d’un moyen âge. C’est selon la façon dont on voit le verre, à moitié plein ou vide J. Dans tout les cas cette année sera unique comme toutes celles qui l’ont précédée et qui lui succéderont.


Quant au XXIe siècle (oui voilà une prévision bien présomptueuse) place à Arthur Rimbaud :

Restez curieux et encore bonne année 2012.

Matthieu Bernard